Vendredi 4 février 2022, Pékin est devenue la première ville à avoir accueilli une cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques d’hiver, cette année donc, et d’été, en 2008. Menée par Tessa Worley (ski alpin) et Kevin Rolland (ski freestyle), la délégation a défilé avec une ambition affichée et remarquée, notamment à la Maison du sport français, transformée en station de ski…
Une cérémonie placée sous le signe de l’enfance
Retour en enfance pour la flamme olympique !
Non pas son enfance, mais celle, plus acidulée, proposée en leitmotiv de la cérémonie d’ouverture par le réalisateur Zhang Yimou, celui-là même qui avait organisé le spectacle ayant ouvert les Jeux de Pékin 2008. Le nid d’oiseau, déjà cadre de la cérémonie d’ouverture en 2008, n’avait sans doute jamais compté autant d’enfants en son enceinte. De l’hymne olympique chanté par une quarantaine d’entre eux aux dizaines de petits pandas entourant la mascotte Bing Dwen Dwen, la jeunesse était partout, entre deux faisceaux lumineux et des clins d’œil au Nouvel an chinois célébré cette semaine.
La trentaine d’athlètes de la délégation française présents sur cette cérémonie ont défilé derrière deux de ses cadres, Tessa Worley et Kevin Rolland, qui ont ponctué leur marche par un jeu d’échange de drapeau, d’abord porté à deux, puis chacun leur tour. Formant le V de la victoire, les Français ont marqué ce défilé de façon inédite.
Nichée au sommet d’un flocon de neige géant, la flamme olympique a été allumée par deux membres de la délégation chinoise, Zhao Jiamen (combiné nordique) et Dinigeer Yilamujiang (ski de fond). Ils ont déposé ensemble la torche enflammée sur ce flocon, qui domine désormais le stade olympique. Les serments ont été prêtés par Qiang Wang (ski de fond) and Jiayu Liu (snowboard halfpipe) pour les athlètes, Yongchun Tao (ski freestyle) pour les juges et Xiao’ou Ji (snowboard) pour les entraîneurs et cadres des délégations, tandis que le président chinois, Xi Jinping, a déclaré les Jeux ouverts avant qu’un grand feu d’artifice vienne clôturer la soirée à Pékin.
A Paris, une station de ski pour célébrer les Jeux d’hiver
A Paris, au contraire, la journée battait son plein. Ouverte par la conférence de presse institutionnelle en ligne qui, du Village olympique à Paris mobilisait la présidente du CNOSF, Brigitte Henriques, et la cheffe de mission, Nathalie Péchalat, restées pour l’instant en France après avoir été testées positives à la Covid-19, ainsi que le chef de mission adjoint, André-Pierre Goubert, et le médecin de la délégation, Philippe Le Van, elle était marquée par la célébration, à la Maison du sport français, des trente ans des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville 1992.
Et tandis que Jason Lamy-Chappuis copilotait une partie de la délégation à destination de Pékin, un autre médaillé olympique du combiné nordique montait sur scène à Paris, Sylvain Guillaume. Avec Florence Masnada, qui animait cette célébration des trente ans d’Albertville, Corinne Niogret et Edgar Grospiron (voir son témoignage vidéo), ils représentaient les médaillés français de ces Jeux Olympiques d’hiver 1992 organisés en Savoie. A leurs côtés, dans l’amphithéâtre du CNOSF ou en visioconférence, Philippe Découflé, le chorégraphe qui avait donné naissance au mémorable spectacle de la cérémonie d’ouverture de 1992, mais aussi Perrine Pellen, la médaillée olympique de Sarajevo 1984 qui était alors responsable des Villages Olympiques, Pierre Bornat, juge de ski alpin qui avait prêté le serment des officiels ou Rémy Charmetant, directeur sportif des Jeux de 1992. Les beaux souvenirs partagés par chacun d’eux ont captivé la salle, composée d’acteurs du mouvement sportif français parmi lesquels la cheffe de mission, Nathalie Péchalat, qui bien que guérie de la Covid-19 ne pourra rejoindre la délégation à Pékin que dans quelques jours.
Au terme de ce moment d’anniversaire, les membres de l’assistance ont pu assister à la cérémonie d’ouverture et profiter d’une Maison du sport français entièrement décorée en mode hivernal, télésièges compris ! Au cœur de l’espace Musée du siège du CNOSF un écran géant côtoie ainsi une exposition dédiée à Albertville 1992, tandis que se retrouvent les transats du restaurant d’altitude, quelques mètres à peine derrière un coin salon/cheminée digne des chalets les plus chaleureux.
Tout est désormais en place, la délégation, le programme, les sites, pour vivre de grands moments de sport !
Source : CNOSF