Communiqué de presse du CNOSF du 22 octobre 2020

Le Comité National Olympique et Sportif Français, représentant du Mouvement sportif devant les pouvoirs publics, fait part de son incompréhension après l’adoption hier d’un amendement du Gouvernement au Projet de loi de financement de la sécurité sociale. Cet amendement revient sur le dispositif adopté au Parlement dans la loi d’accélération et de simplification de l’action publique et s’avère fortement préjudiciable à l’accès et à la pratique du sport en France.

Cet amendement vient réintégrer dans le calcul de l’assiette des prélèvements sociaux, tout avantage accordé par un employeur ou à un comité d’entreprise au bénéfice des salariés pour que ceux-ci pratiquent une activité sportive (accès à une salle de sport, adhésion à un club sportif…). Autrement dit, une contribution de l’entreprise à la pratique du sport par ses collaborateurs va être assimilée à un avantage en nature.  Avec cet amendement gouvernemental qui vient ajouter des freins supplémentaires à l’accès à la pratique du sport pour les salariés de notre pays, on est loin de se rapprocher de l’objectif de faire de la France une Nation sportive.

Cette mesure est incompréhensible pour le Mouvement sportif, quand on connaît les nombreux bénéfices pour la santé et le bien-être au travail de la pratique d’une activité physique et sportive régulière. L’OMS note que l’inactivité physique est à l’origine de 10% de la mortalité en Europe. En moyenne, de nos jours, un jeune met 30 secondes de plus à courir 1000 mètres qu’il y a 50 ans. A moins de 4 ans de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques dans notre pays, il est temps que chacun prenne conscience que l’inactivité physique est une véritable bombe à retardement pour notre pays et qu’il agisse en conséquence.

Cette mesure est d’autant plus préjudiciable dans la période de crise sanitaire que nous traversons et où nous avons appris que les personnes pratiquant une activité physique régulière sont mieux armées pour résister face à la Covid-19, comme face aux maladies cardiovasculaires. L’arrêt brutal des activités associatives sportives sur bon nombre de territoires, décidé en raison de la recrudescence de la circulation du virus, aura des conséquences dramatiques sur la santé de nos concitoyens. Dans ce contexte, la position du Gouvernement n’est pas de nature à favoriser le retour vers la pratique sportive des Français et nous le regrettons.

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