Le CROS de Nouvelle-Aquitaine poursuit sa série d’enquête auprès de ses adhérents pour évaluer l’impact de la crise sanitaires dans les clubs et associations sportives de la région. Pour ce faire, le CROS a interrogé ses 100 ligues et comités adhérents pour connaître d’une part le nombre de licenciés inscrits dans les clubs de Nouvelle-Aquitaine et d’autres part l’impact de la crise dans le quotidien de ses adhérents (emploi, bénévolat, revenus…). Ainsi, les 82 réponses collectées permettent de comparer les situations des ligues et comités avant la crise (décembre 2019), pendant la crise (décembre 2020) et à la sortie de la crise (décembre 2021).
Un regain de confiance dans les clubs de Nouvelle-Aquitaine, le nombre de licenciés est en hausse
Après avoir perdu 23% de licenciés entre décembre 2019 et décembre 2020, les ligues et comités régionaux de Nouvelle-Aquitaine constatent une forte remontée de 17,8% du nombre de licenciés entre décembre 2020 et décembre 2021. Les chiffres sont encore insuffisants pour rattraper le niveau de 2019 mais ils se veulent encourageants pour la suite.
L’enquête menée sur ces différentes périodes permettent de mettre en évidence les différents cas de figure :
- Premièrement, les chiffres nous montrent que 12 ligues et comités régionaux ont gagné des licenciés pendant la crise sanitaire. Il s’agit des ligues et comités régionaux de rugby, d’équitation, de tennis, de cyclisme, de volleyball, de tir, de golf, de voile, de course d’orientation, d’aîkido, de sport automobile et de surf. Nous remarquons que les disciplines sportives qui ont gagné des licenciés pendant la crise se pratiquent en plein air ou ont bénéficié d’une bonne exposition médiatique pendant les Jeux de Tokyo en 2020. Les personnes ayant l’habitude de voyager ont pu découvrir de nouvelles disciplines à défaut de pouvoir se rendre à l’étranger tel que l’ULM, le vol en planeur et le vol libre. Cette nouvelle cible constitue une opportunité pour les ligues et comités régionaux proposant ces activités.
- Deuxièmement, 13 ligues et comités régionaux sont parvenus à se rapprocher des standards qu’ils connaissaient avant la crise. Les ligues et comités de basket-ball, de gymnastique, de natation, de football, de cyclotourisme, de pelote basque, d’athlétisme, d’aviron, de boxe, d’escrime, de pentathlon moderne, de ball-trap et de triathlon constatent en décembre 2021 une baisse de moins de 10% par rapport à décembre 2019.
- Enfin, 24 ligues et comités régionaux connaissent toujours des périodes difficiles. Les pertes de licenciés au sein de ces structures varient selon les circonstances de chacun. Certains facteurs peuvent expliquer les baisses importantes de licenciés comme la proximité des sports de combat rendant difficile l’application des mesures sanitaires ou bien l’interdiction de sortie dans les établissements médico-sociaux et établissements scolaires.
L’emploi
Parmi les 82 répondants de l’enquête, 61% sont des structures employeuses. Une grande majorité de ces structures employeuses n’ont pas enregistré de changement dans leur effectif salarié. Seul 11% des ligues et comités ont constaté une variation : 5 structures ont recruté et 4 structures ont vu leur nombre de salariés baisser sur la période 2019-2021. L’impact sur l’emploi est donc relativement faible et même positif selon les chiffres.
Le bénévolat
La démoralisation des bénévoles était un sujet d’inquiétude. L’enquête montre que le désengagement des bénévoles concerne 44% des ligues et comités de Nouvelle-Aquitaine. Heureusement, les chiffres démontrent que le décrochage n’est pas massif. En effet, 38% des ligues ayant constaté une démobilisation des bénévoles l’estiment entre 0 et 15%, 41% l’estiment entre 15 et 30%. Le bénévolat est certainement le secteur qui a été le plus touché par la crise sanitaire. Toutefois, la reprise des compétitions et le retour à la normale dans la vie des clubs sont de bon présage pour le retour des bénévoles dans les clubs néo-aquitains.
L’aspect économique et financier
En ce qui concerne les revenus, 58% des ligues et comités régionaux ont enregistré une perte économique. Ces pertes proviennent principalement de non-renouvellement des cotisations dans les clubs et de la baisse d’activité du fait de la crise. Toutefois, seulement 3 ligues ont fait remonter des problèmes de trésorerie. Un chiffre plutôt rassurant qui s’explique par la sollicitation importante des aides de l’Etat. 56% des ligues et comités ont eu recours à des aides : activité partielle, aides exceptionnelles, report de charge, subventions…
L’Etat a également joué un rôle clé dans la recrudescence des prises de licences en Nouvelle-Aquitaine avec le dispositif Pass’Sport. 84 000 Pass’Sport ont été accordés pour aider les enfants à s’inscrire dans un club. Cette aide de 50€ s’adresse aux jeunes de 6 à 17 ans mais également aux adultes de 16 à 30 ans qui perçoivent l’allocation aux adultes handicapés. Reconduit en 2022, ce dispositif désormais connu du grand public est un autre facteur encourageant pour que le sport retrouve la place qu’il mérite en société.
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L’Équipe du CROS
