Adopté à l’unanimité en séance plénière le 20 novembre la Commission nationale consultative des droits de l’homme a émis un avis relatif au racisme et aux discriminations dans le sport et fait 19 recommandations
- Tenir compte de l’existence de discriminations envers certains athlètes ou supporters dans le choix des pays où doivent se tenir de grands événements sportifs.
- Encourager la médiatisation des sports mixtes dans les grands médias.
- Inciter les médias à traiter les sujets liés aux sports en représentant à part égale les pratiques compétitives traditionnelles et les pratiques alternatives, en considérant la diversité (qu’il s’agisse d’origine, de religion, d’âge, de genre ou de handicap) sans discriminations
- Inviter les pouvoirs publics à alerter et faire appliquer la loi vis-à-vis des propos sexistes et anti-LGBT.
- Prévoir un observatoire national dépendant du ministère des sports sur les discriminations dans le cadre du sport.
- Elaborer des critères plus spécifiques aux discriminations sous leurs nombreuses formes et leur inclusion dans les observatoires déjà existants des fédérations.
- encourager les pouvoirs publics à engager une réflexion pour amener le débat sur racisme et discriminations dans le sport au niveau où il est mené sur le dopage, avec la même charge de stigmatisation.
- Réaliser un effort budgétaire à la hauteur des ambitions en matière de promotion du sport populaire et en matière de lutte contre les discriminations. Cet effort doit s’accompagner d’une meilleure transparence sur la redistribution de l’argent du sport, qui privilégie les clubs locaux et les fédérations pauvres.
- garantir l’accessibilité du sport pour tous par une mise en application renforcée de l’accessibilité des établissements recevant du public tout en finançant un équipement permettant l’adaptation de certaines pratiques sportives.
- reconnaître davantage le rôle des offices municipaux des sports en leur apportant un soutien à la hauteur de leur rôle et de leur responsabilité.
- recommander au ministère de l’Education nationale de construire ses programmes d’EPS autour de l’idée que le sport est accessible à tous et divers dans ses formes
- travailler avec les fédérations pour que les entraîneurs et les éducateurs – qu’ils soient bénévoles ou professionnels – reçoivent des formations sur l’importance du langage et du comportement en tant que vecteur de préjugés et de discriminations ainsi que sur les signalements et les sanctions à prendre en cas d’incident raciste ou discriminatoire.
- Encourager la prise de conscience au sein des médias, singulièrement au niveau des directions de rédaction sur les enjeux d’égalité et de fraternité liés au sport
- encourager les fédérations à multiplier les efforts pour permettre à différentes catégories de la population de s’affronter dans leur pratique sportive.
- encourager à la fois le CIO et le CNOSF à donner une visibilité aux pratiques sportives alternatives qui favorisent le jeu et la coopération lors des jeux Olympiques de 2024.
- encourager la création de compétitions mixtes de façon à valoriser la variété des pratiques sportives.
- recommander aux fédérations de mener une réflexion sur le mode de recrutement des postes à décisions.
- recommande aux fédérations d’ouvrir davantage le dialogue avec le sujet judiciaire en matière de prise de sanctions pour des actes racistes ou discriminatoires.
- recommander une réflexion sur des processus d’arbitrage et de sanctions progressives pouvant aller jusqu’à la possibilité d’arrêt de match en cas d’incident discriminatoire ou raciste.
Source : www.acteursdusport.fr